Lors du séjour de Lucie à la maison, j'ai eu l'idée d'y inviter également Sarah car les deux filles se connaissent bien. Ainsi donc, me voilà avec mes deux tutorées à mon domicile et il est largement l'heure de les mettre au lit. Elles se préparent donc et effectivement se couchent. Je leur dit bien de dormir et leur souhaite bonne nuit.
Subodorant une désobéissance, je m'approche de la chambre dix minutes plus tard. J'entends un bruit familier de portable connecté sur une série. J'interviens !
"Vous faites quoi là, éteignez moi ces portables ! Et Sarah, tu me donnes le tien.
- Mais nooon, je le garde !
- Tu me donnes ton portable tout de suite !
- Nan !" Ose-t-elle me rétorquer. Ni une ni deux je la retourne, la déculotte devant son amie et commence à lui asséner de bonnes claques. Au bout d'une dizaine de celles-ci, elle cède et me remet son téléphone. Je demande la même chose à Lucie mais celle-ci me dit qu'elle en a besoin pour son réveil.
Mes années de travail m'ont fait prendre conscience que sans réveil, il est parfois difficile de se réveiller à l'heure. Je laisse donc son téléphone à Lucie. Ce fut une erreur qu'elle paiera quelques minutes plus tard.
Sarah assista par l'oreille tout au moins aux différentes punitions de Lucie durant ce séjour ce qui a fait qu'elle s'est tenue extrêmement sage, ne voulant pas subir le même sort. Son séjour, au moins jusqu'au départ de Lucie fut donc calme. Nous passions beaucoup de temps ensemble à discuter, à partager aussi des moments de tendresse. Sarah avait besoin de ces moments là. Je les lui donnais de bon cœur sans aucune arrière pensée. Mais il était un fait dont je devais prendre conscience. Sarah me touchait beaucoup. Si je considère Lucie comme ma fille, il en allait différemment de Sarah, que je considérais jusque là comme une simple "élève".
Alors que la fin du séjour de Lucie arrivait, Sarah émit le souhait de rester jusqu'à la fin du weekend incluant le lundi de la Toussaint. Je n'y voyais aucune objection, donc je lui signifiais mon accord. Le départ de Lucie se fit le jeudi soir. A partir de ce moment là, Sarah et moi nous retrouvions seuls. Je profitais du vendredi pour régler quelques soucis sur son tableau de suivi et une fessée assez sévère en fut la conséquence.
Le vendredi soir, nous regardāmes la télévision ensemble, dans les bras l'un de l'autre. Ce fut un moment charnière dans notre relation. Par des touches subtiles, des gestes discrets, je compris qu'elle souhaitait aller plus loin dans notre relation, sans oser toutefois le demander. Je me suis alors posé la question de savoir ce que je ressentais pour elle. La réponse me revint comme une claque : je l'aimais. Je ne savais pas encore comment, ni pourquoi. Mais cela sonnait comme une évidence. Mais encore à ce moment là, je croyais les choses impossibles compte tenu du vécu de Sarah. Et ce n'est que le lendemain que je lui demandais si quelque chose était possible entre nous. Elle me répondit que malgré ses craintes, ses peurs, elle voulait bien essayer. C'était le début de ce qui est encore aujourd'hui d'actualité : une belle relation amoureuse. Mais cela impliquait de résoudre un problème. Quid du tutorat dans ces conditions ? La réponse fut limpide. Si je l'aime, je dois faire attention à elle et continuer à la guider. Le tutorat continue plus strict et plus sévère qu'avant car, dorénavant je tiens beaucoup plus à elle, à sa santé et à tout le reste. Je ne lâcherai donc rien, bien au contraire. Après discussion avec Sarah, nous sommes tombés d'accord sur le durcissement du tutorat. Elle m'avoua d'ailleurs certaines choses, non incluses dans le tutorat, mais qu'elle souhaitait corriger. Ce fut par une bonne fessée que les choses furent mises au point et intégrées au tableau de suivi. Ce sont ses exercices oculaires et le port régulier de ses lunettes qu'elle oublie régulièrement. Le contrôle de sa glycémie, oublié depuis des mois en fait aussi partie, maintenant.
C'est le lundi soir que je ramenais Sarah chez elle. Ce fut un grand vide quand je suis rentré seul chez moi, avoir Lucie et Sarah ensemble m'ont enrichi. Ne plus les avoir fut une descente compliquée à vivre pour moi.
Sarah et moi nous revîmes très rapidement, heureusement. Depuis, nous vivons une liaison régulière, et nous essayons de construire quelque chose de solide. C'est en bonne voie et je suis heureux de vivre cela avec elle....
A SUIVRE...
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