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Côté cour, côté jardin (4)

Lundi 23 mai 2022,


Cette rubrique, côté cour, côté jardin, me sert d'exutoire à mes émotions, vous le savez, maintenant, si vous me suivez régulièrement. J'en profite pour vous remercier, avec plus de dix mille lectures depuis la création de ce blog, preuve qu'il suscite l'intérêt.

Vous avez peut-être lu la section "Une fille tellement attachante". Il y a tellement de choses à dire concernant Hermione.

Je l'ai rencontrée sur un site communautaire et le courant est très vite passé entre nous. Évidemment, comme je ne lui cache rien, j'en ai tout de suite parlé à Sarah. Nous avons fait des visios à trois, cela a permis de nous connaître mieux. Hermione était dans une période difficile de sa vie personnelle. Sarah et moi avons tout fait pour la soutenir.

Hermione ne se sentait plus seule, elle se sentait aimée alors que l'on ne s'était pas encore rencontré. Pour ma part, assez vite , j'avais l'espoir de quelque chose. Je vais essayer d'expliquer sans trop rentrer dans les détails. 

Je crois que je n'ai jamais été un bon père. J'aurais dû me battre pour mon fils, j'aurais dû pour ma fille. Je ne l'ai pas fait car j'avais que ces guerres entre adultes les atteignent. Je refusais cela à l'époque. 

Il y a quelques années, j'ai eu une autre opportunité. Je vivais une relation vanille avec une femme qui avait une fille. J'ai failli me marier avec cette femme, j'ai fait des choses pour sa fille. Et puis j'ai fait une bêtise qui a généré une incompréhension. Cela a induit chez moi une accentuation de la dépression dans laquelle j'étais déjà. Ça m'a détruit. Je me suis complètement remis en question, j'ai viré toutes mes relations sauf une, une amie très chère que j'ai gardé.

Et puis je me suis reconstruit, avec l'aide d'autres personnes, dans un autre monde, un monde qui me convenait mieux et que vous connaissez si vous lisez ce blog. Une page était tournée, celle de quarante années d'une vie. Je ne regrette pas ce que j'ai vécu, j'essaie toujours de vivre le présent, sans me soucier du passé ou de l'avenir, vu qu'il n'est pas encore écrit. Un mot de Maître Yoda (Star Wars) me parle particulièrement :"L'avenir, en mouvement, toujours il est."

Je me rends compte à quel point c'est vrai.

J'ai rencontré Sarah, et c'est la rencontre de ma vie. Je n'envisage plus de vivre sans elle. Et il y a Hermione. Nous finissons par nous rencontrer et ce que je ressens à ce moment là me trouble, sans pouvoir poser des mots dessus. Dans le milieu BDSM, on a tendance à classifier les relations entre deux personnes par le rapport qui existe entre elles. On pouvait classifier notre relation comme daddy/little. Mais qualifiée ainsi, on pourrait croire qu'il s'agit d'un rôle, donc d'un jeu. Or, je ne joue jamais avec les sentiments. Ce que je ressentais pour Hermione allait au-delà de cette pseudo relation-rôle. Je me suis entendu dire que je tombais amoureux d'Hermione. Oui, mais pas dans le sens couple ou relations sexuelles. Je n'ai pas d'attirance sexuelle pour elle, et n'en ai jamais eu. Je l'aimais déjà comme ma fille.

Plus nous passions de temps ensemble et plus cela devenait une évidence. Jusqu'au jour où je lui ai proposé de l'adopter officiellement. Je ne pouvais le faire sans l'accord de Sarah, mais j'ai vite compris que la complicité entre Sarah et Hermione était vraiment intense. Je m'attendais à un refus amusé ou au mieux à un refus gentil de sa part en m'expliquant qu'elle avait déjà une famille etc... Argument que j'aurais tout à fait compris, admis, et accepté, bien sûr. Je lui conseillais de bien réfléchir avant de prendre une quelconque décision. C'est elle qui me surprit. C'était déjà tout réfléchi, la réponse était oui, un oui franc, évident, définitif. Elle avait trouvé un papa, j'avais trouvé une fille, j'avais trouvé ma fille.

Aujourd'hui, nous attendons avec sans doute trop d'impatience de signer les papiers devant notaire. Les formalités sont toujours trop longues quand il y a une urgence sentimentale. 

Je vis cette attente très mal. De plus, à la fin de la semaine, Hermione devra retourner chez elle. Je ne suis pas prêt à cette séparation, je ne suis pas prêt à me séparer de ma fille. Je ne peux plus arriver à vivre sans ma femme et ma fille auprès de moi. C'est trot tôt, c'est injuste, c'est insupportable. Je n'arrive pas à gérer mes émotions, même si je fais tout pour les cacher. Quoique je puisse être par ailleurs, je reste un angoissé de l'amour, un effrayé de l'abandon par ceux que j'aime. Un putain de connard de possessif, en fait. Je ne peux que difficilement accepter cette situation et je ne ne montrerai jamais cela, car justement, je les aime, même si je suis égoïste. Mais aussi parce que je les aime et que l'amour ne doit jamais être une prison, je préfèrerai toujours leur liberté de vivre, même si je dois souffrir pour ça. Car je les aime, entièrement, définitivement, sur ma vie, plus que ma vie.

Heureusement, nous avons des projets communs, des projets de vie, mais ça, c'est l'avenir et "L'avenir, en mouvement, toujours il est."


A Suivre....

Commentaires

  1. Tu n'as rien d'un "putain de connard possessif", par contre tu es le meilleur père au monde. Ce que nous vivons dépasse depuis le début ce que d'autres appelleraient un jeu. Nous nous sommes trouvés, toi un père en manque d'enfants et moi une fille en manque de père. Nous avons comblé chacun le vide émotionnel de l'autre. C'est pour ça que la séparation est si compliquée à gérer. Mais elle n'est que temporaire et bientôt nous nous retrouverons à nouveau pour du long terme cette fois.

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